Les initiatives solidaires de fabrication de masques
Les masques sont et vont devenir indispensables, même après le confinement. Face à la pénurie, les initiatives se multiplient pour en fabriquer « maison » et les distribuer à ceux qui sont exposés ou aux personnes fragiles. Des actions solidaires qui permettent également de créer du lien entre bailleur, associations et habitants du quartier.
A Canourgues, des masques pour les gardiens de 13 Habitat
Le centre social AAGESC des Canourgues à Salon-de-Provence se propose de fabriquer gracieusement des masques visières et des masques en tissu pour nos agents de terrain. « C’est une très belle initiative solidaire », salue Didier Papacalodouca, responsable de territoire de l’agence 13 Habitat de Salon, qui a passé commande de plusieurs dizaines de pièces, que nous devrions recevoir pour le début du déconfinement.
« Vos agents oeuvrent tous les jours pour les habitants des Canourgues, ils sont connus et reconnus par les habitants ; notre acte solidaire sera un ciment supplémentaire dans le lien social entre bailleur et locataires, explique Anne-Marie Cheinet, directrice du centre social.
Les masques visières vont être réalisés par le centre social dans son FabLab, et les masques en tissu homologués AFNOR vont être confectionnés par des habitantes du quartier : « Ces couturières solidaires des Canourgues vont s’y mettre dès la fin de cette semaine, à leur domicile et dans un de nos locaux où elles auront tout le matériel nécessaire mis à leur disposition par le centre », précise Anne-Marie Cheinet.
A Arles Barriol, des masques pour les habitants et commerçants du quartier
L'association ActiFemmes, qui compte plusieurs dizaines de membres installés dans le quartier de Barriol (où se trouve une des cités les plus importantes de 13 Habitat avec 562 logements), s’est lancée dans la fabrication de masques de protection.
70 masques ont déjà été confectionnés et donnés à l’association Regard et au centre social Christian Chèze. « Je suis en attente de la prochaine livraison cette semaine pour une distribution aux habitants et aux commerçants du quartier », se félicite Niang Papa Matar, directeur du centre social.
ActiFemmes a pour but, selon sa fondatrice, Fatiha Hadjoudja, de « proposer des activités qui nous permettent, à nous habitantes du quartier, de briser l’isolement de certaines, de mieux nous connaître, de discuter et de partager nos connaissances ».