Un banc en mosaïque symbole de la volonté de s’en sortir

Un banc en mosaïque symbole de la volonté de s’en sortir

Elyamine, Mathieu, Maxime, Ousmane et Stéphane peuvent être fiers de leur travail : durant plus de 40 heures durant deux semaines, ces jeunes hommes ont réalisé des panneaux de mosaïque en atelier, avec les précieux conseils d’une mosaïste de métier, Paola Cervoni, mosaïques qu’ils ont ensuite scellées sur un banc extérieur de 22 mètres de long au cœur de notre résidence Chemin de Fer (Marseille 4e). Le tout dans le cadre d’un chantier d’inclusion sociale Tapaj (pour travail alternatif payé à la journée) organisé par le Groupe SOS, partenaire de 13 Habitat.

 

Il peut y avoir de la fierté car, en plus d’être beau, ce banc représente toute la volonté de s’en sortir de ces 5 garçons. « Nous accueillons dans nos chantiers des jeunes gens bien souvent abîmés par la vie et les réseaux de drogue, explique Salvador Moron, coordinateur Tapaj Marseille, aux côtés de Lionel Olivier, responsable Tapaj Paca, et de Laurent, un des encadrants. Nous les accompagnons dans leur réinsertion sociale et professionnelle en leur permettant de faire des petits travaux payés 10 euros nets de l’heure, et en parallèle ils sont suivis en centre de soin. Progressivement, ils reprennent en main leur existence : au bout de plusieurs chantiers, 70% d’entre eux décrochent des formations, voire des contrats de travail ».

 

C’est le cas d’Elyamine : « Cela fait 2 ans que je fais des chantiers Tapaj. Paola avec qui j’ai travaillé sur des bancs en mosaïque sur la corniche, m’a vite repéré : elle a aimé comment je dessinais et comment je découpais avec précision les mosaïques. Elle m’a proposé un CDD en octobre, que j’ai accepté bien-sûr : avec elle j’apprends et avec Tapaj, j’encadre les jeunes qui découvrent les chantiers. C’est pour moi une très bonne expérience. Je crois avoir trouvé ma passion, la mosaïque ».

 

Depuis 2019, le Groupe SOS a organisé 14 chantiers Tapaj dans nos résidences, dont 3 cet été. En 4 ans, ce sont ainsi 70 jeunes qui auront effectué près de 40 000 heures cumulées de travail, pour se sortir des embrouilles et donner un sens à leur vie, et également et accessoirement, pour améliorer le cadre de vie des locataires concernés. « Voilà pourquoi nous avons ce partenariat avec SOS, se félicite Hervé Nowak, responsable territorial de notre agence Cœur de Ville dont dépend la résidence Chemin de Fer. Nous sommes très satisfaits de participer à cette chaîne d’accompagnement des jeunes en difficulté, qui embellissent nos résidences. Cette insertion par le travail s’inscrit pleinement dans la nouvelle politique d’économie circulaire et solidaire de 13 Habitat ».

 

Roselyne Torres, présidente de l’amicale CNL des locataires de la résidence, se dit « enchantée. Ça va mettre de la couleur, ce banc était terne. Et ça aide surtout les jeunes, c’est formidable ! Il faut organiser beaucoup plus de ces chantiers ! ».

 

Pour cette opération, notre direction du Cadre de vie gérée par Céline Manca, a investi 9 300 euros. 13 Habitat consacre à l’année 25 000 euros pour les chantiers Tapaj.